Page:Berenger - La Femme du capitaine Aubepin.djvu/67

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— Vous me le conseillez ?

— Voyez-vous, il n’est bon de se jeter tête baissée dans l’inconnu que lorsqu’on s’y sent irrésistiblement attiré.

— Je comprends.

— Si vous n’êtes pas attiré, restez au bord.

— Eh ! comment le serais-je ? je ne connais même pas ma future fiancée.

— Excellente affaire. Vous n’êtes pas amoureux : vous avez les atouts.

— Ainsi, vous, Lestenac, c’est parce que vous étiez amoureux ?…

— Oh ! moi, je suis encore à me demander comment cela s’est fait.

— Pas possible ?

— Parole d’honneur.

— Contez-moi donc ça.

— J’étais en semestre chez ma tante, en pleine Bourgogne. Il y avait au château nombreuse société. Les dames de Blévillard entre autres.

— Vous dites… de Blévillard ? répéta M. de Curnil avec intérêt.

— Oui. Une mère admirablement conservée et deux filles adorables. Je fus bientôt au mieux