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Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/186

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Un temps viendra où l’on fera la part de chacun, chefs et soldats ; la part de l’incapacité et celle de l’indiscipline ; la part des défaillances et celle des difficultés matérielles ; la part du nombre et celle de l’aveuglement.

M. de Maucler, dès la première et sanglante étape de cette route funeste, fut fait prisonnier. C’était le soir de Reischoffen ; il s’était battu vaillamment.

Valérie, qui devinait le désespoir morne de cette captivité, n’osait s’avouer qu’elle en éprouvait, dans la profondeur de ses angoisses féminines, une sorte de soulagement.

Hélas ! cette trêve à ses inquiétudes ne fut pas de longue durée.

Georges travaillait à recouvrer sa liberté ; Georges parvint à tromper ses gardiens. Un jour, il écrivit à M. Gilmérin, réfugié en Suisse :

« Je suis libre. Je cours offrir mon épée au général Bourbaki. »

Huit jours après, Valérie recevait ces quelques mots :

« Je fais partie du 20e corps ; nous marchons au secours de Belfort. »