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Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/55

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— C’est admirable ! Mais je soupçonne que ce M. Gaussens…

— Le vaudevilliste ? allons donc !… Un barbouilleur de papier !… jamais le bonhomme Gilmérin…

— Vous dites qu’il laisse sa fille libre.

— Encore faut-il que le prétendant ait quelque chance, et je n’en crois aucune à ce coureur de coulisses.

— Faites-vous teindre les cheveux couleur d’or, mon cher ami ; cela se fait très-bien, vous savez !

— Mais vous, Maucler ? vous auriez quelques atouts en main, ce me semble : un beau nom et une belle mine… sans parler de cette heureuse veine qui vous a fait naître blond.

Un nuage passa sur le front du trésorier, et son grand œil bleu s’assombrit.

— Oh ! moi !… moi, Périllas, dit-il tristement, je ne suis pas mariable.

Le lieutenant Périllas allait protester, lorsqu’un mouvement produit par les dames Boinvilliers, qui se retiraient, rompit l’entretien.