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Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/66

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ment, en sautillant, de la grille, un promeneur, qui débouchait du côté opposé de la chaussée, y sonna vivement, comme un homme habitué à s’y faire entendre en maître.

À peine le timbre eut-il retenti, que le promeneur eût voulu l’arrêter, car ses yeux venaient de rencontrer le regard perçant de mademoiselle Boinvilliers, fort occupé à le dévisager.

— Tiens ! Maucler ! murmura M. Périllas, tout étonné en reconnaissant son ami.

Un embarras prononcé se manifesta sur la mobile physionomie du trésorier à cette double rencontre. Il salua en ébauchant un sourire et fit quelques pas dans la direction des nouveaux venus, avec la visible intention de les éloigner le plus possible de la villa.

Il était déjà trop tard. La petite porte venait de s’ouvrir, et une jeune femme avait surgi sur le seuil avec une promptitude inquiète, qui révélait au moins clairvoyant qu’elle était bien près de là, en faction peut-être.

En voyant M. de Maucler le chapeau à la main, l’attitude guindée, en face de gens qu’il ne paraissait pas charmé d’avoir rencontrés, l’in-