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Page:Berenger - Le Mariage du tresorier.djvu/98

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blia, l’ingrate, que le pauvre Edmond Gaussens, qui n’avait pas su se rendre indispensable ; mais le vaudevilliste, comme s’il eût deviné l’exclusion dont il était menacé, eut l’esprit d’accompagner Sosthène, tout à point pour empêcher le jeune peintre de battre trop facilement en brèche les hauteurs, vraies ou feintes, de la belle Judith.

Personne ne manqua à l’aimable appel de la jeune maîtresse de maison, qui cachait son petit plan sentimental sous un enjouement du meilleur aloi.

À la chute du jour, après une collation servie sous bois, la petite société se dirigea vers le lac des Minimes, le plus vaste, le plus pittoresque des trois lacs qui forment à Vincennes, à Saint-Mandé et à Charenton une ceinture de fraîches eaux.

On y arrive par les grandes routes de Joinville et de Nogent-sur-Marne, et par de petits chemins traversants où les couples amoureux aiment à chercher la solitude.

Moitié par la route, moitié par les sentiers, on arriva au bord du lac, où se balançait une gen-