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Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/114

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Marcelle n’osa pas ouvrir la bouche.

— As-tu réfléchi, Judith ?… bien sérieusement réfléchi ? reprit le colonel.

— Parfaitement et longuement, mon père.

— Et tu décides ?

— Que je remercie M. Samson de sa recherche… sans l’accepter.

Marcelle fit un bond sur son siège.

— Ah ! ah ! fit Hortense sans ôter les yeux de sa tapisserie.

— Corbleu ! grommela le colonel, que lui reproches-tu à ce garçon ?

— Rien… et tout.

— Il te déplaît ?

— Nullement.

— Tu ne l’aimes pas, cependant ?

— Pas le moins du monde.

— Il y paraît.

— Je souhaiterais M. Samson pour mari à ma meilleure amie.

— Et tu aurais raison, interrompit Nestor.

— Mais quant à toi ?

— Tenez, cher père, dit Judith en secouant, par un mouvement adorable, ses folles boucles