Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/136

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Puis tout à coup, confuse de son entraînement, elle s’arrêtait, rougissante, et levait sur M. Aubépin des yeux qui demandaient grâce pour son immixtion dans ces détails d’intérieur.

Le capitaine la rassurait avec ce même sourire décoloré, qu’il ne quittait guère, et rentrait dans son mutisme.

Malgré son inguérissable sauvagerie, il s’était présenté chez le colonel, son voisin, afin de donner à ses enfants la joie de les rapprocher d’Hortense.

Ses visites étaient courtes et rares, — la cavalerie et l’infanterie n’ayant que bien peu de points de contact, — mais elles autorisaient du moins les petits orphelins à accourir au premier signe de leur grande amie.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le commandant Adalbert de Poitevy n’avait pas été le dernier à remarquer l’absence du substitut aux jeudis de madame de Clarande.

Il tira de cette abstention prolongée des inductions qui se rapprochaient beaucoup de la vérité.

Sans savoir d’une façon positive que M. Ernest