Aller au contenu

Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

l’ordinaire, vers neuf heures, de la pension des officiers supérieurs où il prenait toujours son café, et se dirigea parle quai, suivant sa coutume, vers le Cercle militaire.

La nuit était noire, Pair du Rhône très-vif, et le grand manteau dont il était enveloppé n’était nullement déplacé par cette fraîche soirée de printemps.

Le Cercle militaire était alors situé à l’angle du quai du Rhône et du quai de la Gère. On y entrait par une petite porte ouverte sous une belle terrasse en rotonde qui dominait la jonction de la rivière et du fleuve.

On y avait également accès par une porte cochère dans la vieille rue de Saint-André-le-Bas, aussitôt après avoir dépassé l’église.

Les habitués pénétraient ordinairement par la petite porte.

Pour l’atteindre, il fallait côtoyer l’espèce de renfoncement sombre formé par le retrait de l’église, laquelle n’a jamais été achevée, et tombe de vieillesse avant d’avoir vu ouvrir son portail de façade indiqué sur le quai.

C’était là le point dangereux signalé par la lettre révélatrice.