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Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/157

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— Et s’il crie ?

— À neuf heures, le quai est désert.

— Cela n’empêche pas les cris d’être entendus.

— J’aurai un tampon.

— Il peut s’échapper.

— Je suis sûr de moi.

— Il peut nous apercevoir… le premier.

— Allons donc !… dans l’angle du quai et de la vieille église de Saint — André — le — Bas… Je l’en défie !

— Et s’il se débat trop fort ?

— Le Rhône est tout proche.

— Tu sais ce qu’on risque à ce jeu-là ?

— Possible…, mais il le faut.

« Ici les voix devinrent si basses qu’il me devint impossible de saisir la suite de ce plan. Je ne pus également pas deviner si celui des interlocuteurs qui paraissait le plus acharné était soudoyé par une main inconnue ou satisfaisait une vengeance personnelle.

« Votre nom seul, prononcé par l’un avec menace, par l’autre avec curiosité, m’arrivait assez distinctement.

« Aux lambeaux de phrases qui s’ajoutaient à