lement des roues sveltes, semblables à de gigantesques araignées ; mais sa dignité ne lui permettait plus de montrer à l’oublieux son visage maussade.
Celui-ci remarqua certainement l’absence de la belle jeune fille, mais sa tristesse fut mitigée par le développement d’un calcul qu’il poursuivait patiemment.
— Un million de terres ! songeait-il… En réalisant les biens-fonds et achetant des titres solides, on doublerait son revenu.
La Victoria toucha au quartier de cavalerie.
— Appelez le maréchal des logis Rulmann, dit M. de Poitevy au planton.
Le maréchal des logis Rulmann ne tarda pas à paraître, la main droite au shako, la gauche à la jonction du cuir et du drap de son pantalon.
Rien qu’à voir son honnête visage d’Alsacien, tout épanoui de santé et de candeur, on avait confiance en cette primitive nature.
— Rulmann, n’est-ce pas ce mois-ci que vous quittez le régiment ?
— Dans huit jours, mon commandant… quinze ans de service !… et pas de chance.