Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/214

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Cette assurance, positivement donnée par M. Joubert, répandit un peu de calme dans les cœurs troublés.

— Ah ! ces hommes du monde ! s’écria madame Fontille, ils sont en tout et partout précieux !

Et, ravie, elle serra dans ses mains potelées les mains sèches du jeune docteur, qui avait eu l’esprit d’à-propos de venir dîner à la campagne avec une trousse dans la poche.

L’enfant s’assoupissait de nouveau, madame de Clarande proposa d’une voix timide de se mettre à table.

La société partageait mentalement l’avis que, le repos étant avant tout nécessaire au petit blessé, son entourage trop nombreux pouvait légitimement aller réparer ses forces.

Le dîner ne se ressentit donc pas trop des émotions qui l’avaient précédé, et Judith, quoique doublement atteinte par les incidents de la journée, ne fut ni moins belle, ni moins causante, ni de moins bon appétit qu’à l’ordinaire.

Inspirés par le même dévouement, Hortense et le capitaine Aubépin se relayèrent pour monter une garde attentive au chevet de l’enfant.