Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/218

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Madame Fontille, qui assistait à la petite scène des adieux, étudiait les physionomies et souriait d’un fin sourire rempli d’intentions malicieuses.

Le capitaine ne fit guère de phrases pour témoigner une gratitude très-sincère. Il prit la main d’Hortense avec plus d’aisance qu’on ne pouvait attendre de sa sauvage nature, et, se tournant vers madame de Clarande :

— Voulez-vous me permettre, madame, demanda-t-il, de baiser la main qui a prodigué tant de soins à mon fils ?

— Oh ! certes, monsieur… fit gracieusement la mère.

Il baisa donc pieusement cette petite main qui tremblait… et ce fut tout.

Madame Fontille trouva que c’était bien peu.

Dans la voiture qui les ramenait à Vienne, Bébé dormait, et Marie, bravement assise sur le siège, causait avec le cocher.

L’instant parut propice à l’excellente femme pour adresser quelques reproches à son cousin, sur ce qu’elle appelait son incompréhensible roideur.

— Mon cher Auguste, lui dit-elle, votre carac-