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Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/221

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— Dites de la vénération !… Et de votre part, mon cousin, quelque chose de plus.

Le capitaine détourna les yeux et ne répondit pas.

— Quelle fille respectueuse et soumise ! continua madame Fontille avec feu ; quelle sœur sans pareille !… quelle épouse ce serait et surtout quelle mère !

M. Aubépin, très-pâle, se pencha à la portière et regarda sans les voir les arbres étiques de la route.

— La façon dont elle chérit vos enfants en peut donner quelque idée. N’avez-vous jamais pensé, Auguste, qu’Hortense aimait étrangement vos enfants ?

— Jamais, répondit-il brusquement.

— Et que cette tendresse prenait par instant un cachet presque maternel ?

— Jamais, dit-il encore avec la même dureté. Madame Fontille se pinça les lèvres, mais ne se rebuta pas.

— Eh bien ! moi, je m’en suis aperçue et même étonnée, dit-elle ; mais j’ai bientôt compris que c’était là un nouveau dérivatif pour ce cœur