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Page:Berenger - Les Filles du colonel.djvu/50

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trouva l’occasion de ramener plusieurs fois encore dans la conversation ses intéressants petits voisins.

Ce fut avec leur pensée qu’elle s’éveilla le lendemain. Quand elle s’approcha de sa fenêtre, et vit leurs petites têtes pâles collées aux vitres d’en face, elle leur sourit gracieusement avec un geste amical.

S’il n’avait pas fait un froid assez vif… et aussi si elle avait été sûre qu’ils fussent seuls à la maison, elle aurait volontiers ouvert la croisée pour échanger quelques mots avec eux à travers la cour étroite.

Depuis ce jour, elle tourna bien souvent les yeux de leur côté, et put se convaincre que si l’accord ne régnait pas toujours d’une façon absolue entre le père et les enfants, ce n’était pas la patience qui manquait au professeur, mais bien plutôt la bonne volonté aux élèves.

Elle s’informait auprès de madame Fontille du moment où seraient distribuées la boîte de soldats et la poupée.

— Marie travaille quand elle veut, disait madame Fontille ; c’est une petite fille intelligente,