Aller au contenu

Page:Berger - Les Femmes poetes de l Allemagne.djvu/59

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Enfin, deux hommes de valeur, connus au cours de ses voyages, les écrivains Stolberg et Bürger, la forcèrent à ouvrir les yeux. Elle se divertit alors la première de sa crédulité et écrivit sur cet épisode un ouvrage, le Cagliostro démasqué, qui fut traduit en russe par l’ordre de l’impératrice Catherine (1787).

Élise von der Recke alla ensuite à Saint-Pétersbourg, où elle vécut assez longtemps, entretenant d’agréables relations avec la meilleure société russe, qui prisait autant la noblesse de son caractère que son talent.

Sa santé maladive la força, cependant, à vivre dans un climat moins rigoureux. Tout en gardant une résidence à Berlin, puis à Dresde, elle passa la majeure partie de son temps en Italie.

Tiedge, le poète, auteur d’Urania, fut son compagnon de séjour et plus tard son ami familier.

Les œuvres d’Élise von der Recke sont, en général, d’inspiration religieuse ou tout au moins spirituelle. Elle a écrit : Prières et Chants (1783) ; Poèmes (1806) ; Prières et Méditations religieuses (1826), sans compter un