Page:Berger - Les Femmes poetes de l Allemagne.djvu/68

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sionomie, souvent liée à l’effigie de Goethe, celle d’Élisabeth d’Arnim, née Brentano, plus connue sous le diminutif de Bettina, popularisé par son roman avec le poète de Faust.

Bettina a occupé un certain rang dans la littérature de son pays, et, en même temps, les noms et qualités de ses partenaires augmentent l’importance de sa personnalité. Elle est environnée par le reflet d’apothéose qui éclaire à ce moment l’intense mouvement intellectuel de l’Allemagne, le romantisme flamboyant, si l’on peut dire, allumé par l’activité victorieuse de la Sturm-und-Drang-Periode et dont Goethe et Schiller sont le foyer, mais dont les plus proches familiers de Bettina, son frère, son mari, s’étaient chargés d’entretenir, de propager le feu sacré.

D’une famille italienne transplantée en Allemagne, Bettina, née à Francfort en 1785, était, en effet, nièce de Sophie de la Roche, l’amie de Wieland. Elle était sœur de Clément Brentano, l’auteur connu, et femme d’Achim d’Arnim, autre disciple de Goethe, qui s’était joint à Brentano pour former le