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Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/277

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Il serait donc injuste de s’en tenir aux noms et aux œuvres qui viennent d’être cités et d’oublier les femmes poètes qui, soit au sein des cités, soit dans la paix des campagnes, ont apporté leur modeste contribution au mouvement littéraire dont nous nous occupons.

Des anthologies nous révèlent les noms de MMmes Tina Louant qui, de 1905 à 1910, publia trois recueils de vers (Impromptus, Heures fugitives, les Opalines), Alice Colin, auteur du Premier vol dans l’azur (1900), Louise Rodenbach, née Française, mais appartenant, par son mariage, à une famille au nom célèbre dans les Lettres, et Mlle Élise Tichon, de Marienbourg, à qui son inspiration, essentiellement catholique, a valu d’être lauréate d’un concours de Rome et décorée, pour son livre, Heures sereines, d’une médaille papale.

D’autres, enfin, telles les avettes de modestes ruches, composent des groupes régionalistes ayant pour organe une revue où s’imprime, à travers leurs œuvres, le caractère distinctif d’une race, d’une province.

La plus importante de ces ruches existe en Hainaut, où le culte de la poésie règne avec un succès particulier, peut-être en souvenir de la célèbre maison souveraine dont plusieurs princesses — Adèle, fille de Guillaume le Conquérant, Yolande, sœur de Beaudouin V, Isabelle, femme de Philippe-Auguste, roi de France, les comtesses Jeanne et Marguerite, châtelaines du Quesnoy, et Philippine, épouse d’Edouard III