Page:Berger - Les Femmes poetes de la Belgique.djvu/47

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lique que naturelle, l’évocation des brasiers destructeurs allumés par des mains barbares, m’amène à rappeler qu’à cette place, c’est-à-dire au début du xve siècle, s’inscrit une date mémorable celle de la fondation de l’Université de Louvain qui eut lieu exactement en 1425, sous le gouvernement du dernier Brabant de la ligne directe.

Un chroniqueur du XVIe siècle, Adrian Barlande, rhétoricien de Louvain, auteur des Chroniques des ducs de Brabant, « nouvellement enrichies de leurs figures et portraits par la dispense et vigilence de Jean-Baptiste Vrient » et dédiées aux princes sérénissimes Albert et Isabelle »[1], décrit avec amour cette petite ville déjà surnommée « la Savante », alors que Bruxelles était dite « la Noble », et qu’Anvers s’intitulait « la Riche ».

« Louvain, écrivait-il, est la ville principale de tout le païs de Brabant qui ne cède à aucune autre en température d’air et clémence du ciel. C’est à bon droit que nos pères l’ont choisie pour être le séjour des sciences et des bonnes lettres, car elle a une Université qu’après Paris, il n’y en a point de mieux peuplée ni de mieux ordonnée.

« Vis-à-vis de l’église Saint-Pierre, c’est la Maison de Ville qui est une belle œuvre et qui témoigne, en plusieurs choses, que Louvain,

  1. À Anvers, chez J. B. Vrient, l’an MDCIII (Ouvrage consulté par l’auteur à la bibliothèque de Besançon).