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Page:Bergerat - Contes de Caliban, 1909.djvu/165

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à pomme d’argent, et salua cérémonieusement Mme de Vilanel ; puis, après avoir sifflé Turc, il sortit et s’en alla chez lui, célibataire comme devant.

L’année suivante, quand, fidèle à sa parole, il revint au château le 1er mai, la comtesse ne l’attendait pas sur le perron ; mais il fut accueilli à la grille par une meute effroyable de chiens de toute sorte, hurlant comme un troupeau de furies. Mme de Vilanel avait épousé dans l’année le noble vicomte de la Paludière, grand chasseur devant Dieu et dresseur émérite de chiens courants, couchants, d’arrêt, etc., et même de chiens savants.

— Pour un que j’avais, songea le chevalier, c’était bien la peine ! Ah ! la femme !

Et il s’éloigna.