Page:Bergerat - Les Deux Waterloo, 1866.djvu/21

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Nul retardataire !
Les noirs ouragans
Creusent moins la terre
Que leurs pieds fringants. —
La foule se pâme…
Calmez-vous, madame,
Car vous rendrez l’âme —
Et perdrez vos, gants !

Sur le sol-qui fume
Voyez-les volants !…
Ainsi dans la brume
Vont les goélands.
Tout siffle, tout passe…
Nul front ne dépasse… —
Leurs yeux dans l’espace
Sont sanguinolents !

Hop ! sur la barrière
Effroyable bond !
Vingt sont en arrière…
Les dix autres vont !!!
Leur cerveau bouillonne,
L’air y carillonne…
Le vent tourbillonne
Dans l’éther ; profond !