Page:Bergerat - Souvenirs d’un enfant de Paris, vol. 1, 1911, 3e mille.djvu/324

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Zoé Langue de cô, dans une ébrouade de mots quelconques dont le nombre dépassait celui du Rivarol. Il en recevait la grêle sonore avec une mansuétude infinie, ne craignant rien tant que le silence, sinon les ténèbres. Les histoires de Zoé étaient toujours les mêmes, d’une monotonie terrible, et une pareille Schéhérazade eût rendu fou un calife sourd. Mais c’était un bruit humain au milieu de la petite mort des choses et des êtres, et nul ne fut et ne sera jamais plus crédule aux diabolismes du surnaturel que « l’Impassible » de la légende. Zoé n’avait pas eu besoin de lire Spirite et La Morte Amoureuse pour le savoir et elle en abusait.