sont pas historiques, comme on disait autrefois. Ces souvenirs n’ont nul intérêt pour l’avenir, si tant est que mes peintures aient un avenir ! ce qui est fort douteux avec le terrible gaz qui va commencer son œuvre de destruction.
« Et puis encore, notez ceci : des visages et des ressemblances involontaires vous viennent sous les doigts, sans avoir le modèle devant les yeux. Vous savez que je n’ai rien dessiné d’après E…, et cependant la Tragédie rouge est inspirée d’elle.
« Le « divin maître » disait avec raison à Castiglione : — « Vous me demandez si j’ai de jolis modèles, non ! il y a disette de belles femmes (rarestia di belle donne). Mais j’ai peint d’après une certaine beauté idéale qui m’est revenue en mémoire (certa idea che mi venne in mente). » Les petites choses se font comme les grandes, et ce que Raphaël disait à propos de Galathée se peut dire de toutes les imaginations des artistes et des poètes…
« Maillot est un de mes amis, un très-brave garçon et un homme de grand mérite. Il a peint une chapelle à Notre-Dame, à gauche, très-remarquable, et d’autres ouvrages très-appréciés à l’église de Belleville et ailleurs. Faites donc un article sur la peinture décorative dans les églises ; il y aurait quelque chose d’intéressant à en dire, étendant un peu votre article. Maillot vit comme ces artistes italiens de la Renaissance qui s’en allaient peindre une église, un couvent, dans un coin perdu, modestement, simplement, comme un compagnon du devoir. Ces œuvres sont maintenant, dans la décadence artistique de l’Italie, comme des fleurs sur des ruines. Faites, pour vos débuts, un article d’érudition à ce sujet, et ratta-