Page:Bergerat - Souvenirs d’un enfant de Paris, vol. 2, 1912.djvu/327

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

plus que la tête du Vaucanson à qui l’on doit l’alliance instrumentale. Qui est ce dolicocéphale ? — C’est moi, salue-t-il. — Où s’arrêtera le génie de l’homme, mais l’avenir de l’hippisme m’apparaît sans bornes.

La Perse et les Indes ont dallé ce temple du cuir ouvragé et de la cordellerie fine de leurs plus riches tapis de prières. Palefrois et destriers foulent des versets du Coran.

Mais voici un livre d’or. Il se compose d’icônes photographiques des illustrations, chevalines et sportives, du siècle de Cora Pearl. Il y a la sienne, dans la section des grands automédons. On l’y voit conduisant un landau dans le stade. Grands dieux, quelle correctitude ! J’en crée le mot, faute d’un plus juste. Je cherche un compliment. Il ne me vient que du Pindare.

C’est d’ailleurs le seul portrait que le cohabitateur ait dans la cohabitation, à l’écurie. Bébé est féroce. Par les anges gardiens de l’autel conjugal, la gloire de ce prince consort se réduit au minimum de majesté !

Aux murs de cette salle cathédralesque des cloches d’argent massif. Il les collectionne. Il les ramasse en Suisse au col des vaches. Il en a lancé la mode. Je ne me charge pas de dire quel est le ranz qu’elles tintinnabulent.

Il me traîne à la remise. Elle est comble de voitures, une trentaine au moins, de tout attelage. Je lui demande la permission de les admirer d’ensemble et sans préférence. — Il y faudrait un jury d’exposition universelle et je ne suis qu’un homme ! — Toutefois à sa prière je me recueille devant un traîneau « ayant appartenu à l’Impératrice ». — Il mériterait