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II

AUTRE DÎNER CHEZ VICTOR HUGO


AVENUE D’EYLAU


Le dîner de ce soir a été très intéressant, et j’en note en rentrant les détails caractéristiques. Les convives, avec nous, étaient Vacquerie et Louis Blanc.

Je croyais comme tout le monde que Victor Hugo ne lisait pas les journaux : c’est une erreur. À notre entrée dans la véranda, où il nous attend, le maître me parle d’un de mes articles sur Zola. On n’aime pas beaucoup l’auteur de L’Assommoir dans l’entourage, et pour cause. « Restif de la Bretonne avait dit tout cela avant lui. Rien ne survit que le style. C’est un jeune homme bien doué, mais il devrait bien lire Eschyle… »

On se met à table sans attendre Louis Blanc, qui est en retard. C’est Vacquerie qui engage le feu de la causerie. Jules Simon est sur le tapis. Numérote