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Page:Bergerat - Souvenirs d’un enfant de Paris, vol. 3, 1912.djvu/110

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III

L’ACTE DE SOCIÉTÉ


Plusieurs lecteurs pouvant imputer à galéjade, blague murgérienne, voire à calibanisme, l’histoire de la création de La Vie Moderne par système coopératif et d’aucuns même me défier de nommer par son nom le « tabellion de vieux répertoire » qui, fût-ce dans les Us et Coutumes médiévaux abrogés par le Code, aurait trouvé la formule de l’acte notarié nécessaire à l’établissement légal de notre société utopique et fabuleuse, je dois corroborer ces Souvenirs par des faits et défendre ainsi, sans y tenir du reste, mon honneur de mémorialiste véridique.

Voici donc l’acte, tel qu’il fut rédigé par Me Huillier, l’un des maîtres les plus hautement révérés de nos panonceaux parisiens, lu en présence des six coopérateurs et signé par chacun d’eux, dans son étude, 83, boulevard Haussmann, le 28 mars 1879. J’en ai conservé mon exemplaire comme un grenadier garde son brevet de la Légion d’honneur, car