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Page:Bergerat - Souvenirs d’un enfant de Paris, vol. 3, 1912.djvu/212

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mettre pied à terre. Oh ! ne descendez pas de cheval, filles de Shakespeare et de Byron, ne marchez pas. L’Anglaise qui marche écrase tout, même les illusions, fleurs du parterre. Il est des oiseaux qui ne doivent point poser. À cheval, mesdames, pour vos poètes.

— Regarde, soupirait de Nittis, ces divines créatures aux longs cils, aux regards chargés de doux poisons, ces fées du brouillard aux tresses blondes, ondulées, pareilles aux lianes des lacs, ces Ophélies, ces Rosalindes, ces Portias, elles n’ont qu’un jour de soleil et une nuit de lune. Au premier verre de porter qu’elles jettent entre leurs dents de perles, elles se flétrissent, dégradées. Verse du punch dans une rose thé, tu as une vieille anglaise. Et elles ont un peintre qui leur célèbre la Mort ! — Ah ! zut alors, philosophai-je.