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III

AU THÉÂTRE LIBRE


Je l’ai encore. La voici :

« 11 avril 87.
« Monsieur,

« Ce que je vais vous ennuyer ! mais ça ne fait rien, l’intention étant bonne, vous m’excuserez.

« Avez-vous, ces temps derniers, entendu parler du Théâtre Libre qui a fait l’objet de quelques entrefilets ? Voilà ce que c’est. Nous sommes une demi-douzaine de comédiens amateurs — des employés, des marchands de vin même, il y a de tout — qui jouaillons la comédie dans des petites sociétés dramatiques. L’idée m’est venue, il y a deux mois, de choisir dans ces différentes sociétés les éléments les moins mauvais, d’essayer de donner un ensemble à tout cela et de mettre cette petite et modeste installation au service des jeunes.

« La première soirée a eu lieu le mercredi 30 mars, mais, par une jolie maladresse de ma part, on jouait