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II

UN POÈME EN PROSE
DE THÉODORE DE BANVILLE


Mon voyage à Lyon, pour ramener Sarah Bernhardt au théâtre du Gymnase, afin qu’elle y crée le rôle d’Herminie dans la pièce de ce nom, reçue par Victor Koning sous cette condition expresse et sine qua non, est l’un des souvenirs de ma vie que j’évoque aux heures de marasme, d’abord parce qu’il est gai et ensuite parce qu’il a été célébré par Théodore de Banville dans le Gil Blas du 28 mai de l’année même, 1882, en une chronique dont on peut dire qu’elle est un véritable poème en prose. Du reste, jugez-en, la voici :

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Tenez, je vais vous raconter une fable qui est arrivée pour tout de bon, ce que Courbet en son temps appelait une Allégorie réelle. Un de nos plus hardis et plus enragés confrères, Émile Bergerat, présente au directeur du Gymnase une grande pièce,