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Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/155

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ses compatriotes. J’ai entendu avant-hier son neveu ; c’est un jeune violoniste de quatorze ans d’un grand talent déjà et qui fera honneur à son nom. Je vais maintenant en quittant mes chers Viennois aller visiter les compatriotes de Heller. (Je te prie d’aller le voir de ma part et de lui montrer ma lettre ; ce sera comme si je lui écrivais ; je devrais bien, pour toute l’amitié qu’il m’a témoignée tant de fois, lui écrire longuement ; ce que je ferai un de ces jours avant de quitter sa ville de Pesth)… Vois s’il y a moyen d’infliger quelques mots à quelque grand journal sur ce succès de Prague. Tu peux écrire une réclame où tu parleras aussi de Vienne ; mais, s’il te faut marcher plus de cent pas pour cela, n’y songe plus. L’affaire du bâton a dû faire un certain tapage à Paris ; ce fut une surprise complète pour moi, tant le secret des préparatifs de la fête avait été bien gardé.

Mille amitiés. Embrasse ton gros garçon pour moi.

P.-S. — Pardon de te cauchemarder ainsi. On vient de m’avertir que nous aurions un monde fou au théâtre ce soir.

Tout se loue.


XXXII.

AU MÊME.


Breslau, 13 mars 1846.

Je te remercie cent fois, mon cher ami, de ta lettre. Elle m’est parvenue ce matin, et j’y ai trouvé enfin des nouvelles de Paris dont je suis privé depuis très-longtemps. Desmarets ne m’a envoyé que quelques lignes…