Page:Berlioz - Correspondance inédite, 1879, 2e éd. Bernard.djvu/157

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portant ces mots : « Grand concert donné par M. le maître de chapelle Schöne en l’honneur du M. le chevalier Berlioz de Paris. » Je serai donc obligé d’aller demain soir me montrer en loge ornée et fleurie ; on viendra me chercher en voiture ; vu la circonstance de la guerre de Pologne, on ne tirera pas le canon, mais il est défendu de fumer dans la salle.

Adieu.


XXXIII.

AU MÊME.


Prague, 16 avril 1846.

Je n’ai pas répondu à ta dernière lettre, faute d’avoir quelque chose d’important à te dire. J’ai donné un excellent concert à Breslau et je me suis hâté de revenir ici, où j’étais attendu et où j’ai retrouvé les chœurs de Roméo et Juliette parfaitement sus par l’Académie de chant. J’ai respiré en m’entendant pour la première fois exécuté par des choristes amateurs si différents des braillards des théâtres. Nous avons fait hier la dernière répétition générale, où beaucoup de monde s’était introduit et que Liszt m’a aidé à faire marcher, en me servant d’interprète.

J’ai eu le plaisir de le voir souvent étonné et touché par cette composition, qui lui était demeurée jusqu’à présent absolument inconnue. Je crois que tu serais content des changements que j’y ai faits. Il n’y a plus qu’un prologue