Page:Berlioz - La Damnation de Faust, Richault.djvu/62

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Scène XVI.

(Forêts, Cavernes.)
Invocation à la Nature

.

faust, seul.

Nature immense, impénétrable et fière,
Toi seule donnes trêve à mon ennui sans fin ;
Sur ton sein tout-puissant jesens moins mamisère ;
Je retrouve ma force, et je crois vivre enfin.
Oui, soufflez, ouragans ! criez, forêts profondes !
Croulez, rochers ! Torrents, précipitez vos ondes |
À vos bruits souverains ma voix aime à s’unir.
Forêts, rochers, torrents, je vous adore ! Mondes
Qui scintillez, vers vous s’élance le désir
D’un cœur trop vaste et d’une âme altérée
D’un bonheur qui la fuit.