Page:Berlioz - Le Chef d’orchestre, éd2.djvu/29

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davantage, puisque c’est du mouvement de celle-là que résulte le changement d’accord.

Dans cet exemple, le chef, tout en suivant la partie récitante non mesurée, a surtout à se préoccuper de la partie d’alto, et à la faire se mouvoir à propos du premier temps sur le second, du Fa sur le Mi au commencement de la deuxième mesure ; sans quoi, comme cette partie est exécutée par plusieurs instrumentistes jouant à l’unisson, les uns tiendront le Fa plus longtemps que les autres et une discordance passagère se produira.

Beaucoup de chefs ont l’habitude, en dirigeant l’orchestre des récitatifs, de ne tenir aucun compte de la division écrite de la mesure, et de marquer un temps levé avant celui où se trouve un accord bref qui doit frapper l’orchestre, lors même que cet accord est placé sur un temps faible.

Dans un passage tel que celui-ci, ils lèvent le bras sur le soupir qui commence la mesure et l’abaissent sur le temps de l’accord. Je ne saurais approuver un tel usage que rien ne justifie et qui peut souvent amener des accidents dans l’exécution. Je ne vois pas d’ailleurs pourquoi on cesserait,