Page:Berlioz - Les Grotesques de la musique, 1859.djvu/219

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Presque chaque jour pendant quatre mois, j’ai été l’un des acteurs de la comédie suivante :

Le théâtre représente un cabinet de travail modestement meublé et un malade toussant au coin de sa cheminée. Entrent deux pianistes, trois pianistes, quatre pianistes et un violoniste.

LE PIANISTE No 1, au malade.

Monsieur, j’ai appris que vous étiez fort souffrant…

LE PIANISTE No 2.

J’ai su, moi aussi, que votre santé…

LES PIANISTES Nos 7 ET 9.

On nous a dit que vous étiez gravement indisposé…

LE PIANISTE No 1.

Et je viens… vous prier d’assister à mon concert qui a lieu dans le salon d’Erard.

LE PIANISTE No 2.

Et je me suis fait un devoir de venir vous demander… de vouloir bien venir entendre mes nouvelles études et mon concert chez Pleyel.