Page:Berlioz - Les Grotesques de la musique, 1859.djvu/223

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toire de six cents oreilles coûte au moins trois mille francs.

L’un des bénéficiaires donneurs de concerts a bien voulu dernièrement recourir au procédé américain, qui consiste à offrir avec un billet une tasse de chocolat et une tranche de pâté ; mais les auditeurs parisiens, n’étant pas en général gros mangeurs, ont trouvé la compensation insuffisante, et tout d’abord ont fait demander par un de leurs chefs au virtuose amphitryon, s’il ne serait pas possible de consommer le chocolat et le pâté sans entendre le concert. Le bénéficiaire indigné, ayant répondu comme le philosophe ancien : « Mange, mais écoute ! » l’affaire n’a pas pu s’arranger.




La bravoure de Nelson.


Il y a un pays, voisin du nôtre, où la musique est réellement aimée et respectée, et où l’on ne saurait en