Page:Berlioz - Les Grotesques de la musique, 1859.djvu/40

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                       On ne saurait exprimer mieux
                              Les sentiments pieux
            Qu’en terminant ses prières, l’Église
            En un seul mot résume, etc.


Un amateur vint me trouver dans un entr’acte. Ce récitatif, sans doute, lui avait donné à réfléchir, car, m’abordant avec un timide sourire :

— Votre fugue sur amen est une ironie, n’est-ce pas, c’est une ironie ?…

— Hélas ! monsieur, j’en ai peur !

Il n’en était pas sûr !!!

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .






L’Évangéliste du tambour.


Je me suis souvent demandé : Est-ce parce que certaines gens sont fous qu’ils s’occupent de musique, ou bien est-ce la musique qui les a fait devenir fous ?… L’observation la plus impartiale m’a amené à cette conclusion : la musique est une passion violente, comme l’amour ; elle peut donc sans doute faire quelquefois en apparence perdre la raison aux individus qui en sont possédés. Mais ce dérangement du cerveau est seulement accidentel, la raison de ceux-là ne tarde pas à reprendre son empire ; encore reste-t-il à prouver que