Page:Berlioz - Les Grotesques de la musique, 1859.djvu/44

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Saint-Jean eut joué dans le désert ; celui-ci, pour prouver l’immense supériorité du trombone, se vante d’en avoir joué en diligence, en chemin de fer, en bateau à vapeur, et même en nageant sur un lac de vingt mètres de profondeur. Sa méthode contient, avec les exercices propres à enseigner l’usage du trombone en nageant sur les lacs, plusieurs chansons joyeuses pour noces et festins. Au bas de l’un de ces chefs-d’œuvre est un avis ainsi conçu : « Quand on chante ce morceau dans une noce, à la mesure marquée X, il faut laisser tomber une pile d’assiettes ; cela produit un excellent effet. »

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Chefs d’orchestre.


Un célèbre chef d’orchestre, faisant répéter une ouverture nouvelle, répondit à l’auteur qui lui demandait une nuance de piano dans un passage important : « Piano, monsieur ? chimère de cabinet ! »

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J’en ai vu un autre, pensant diriger quatre-vingts exécutants, qui tous lui tournaient le dos.

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Un troisième, conduisant tête baissée et le nez sur les notes de sa partition, ne s’apercevait pas plus de ce