Page:Berlioz - Les Grotesques de la musique, 1859.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

PROLOGUE


LETTRE DES CHORISTES DE L’OPÉRA
À L’AUTEUR



Cher Maître,


Vous avez dédié un livre (les Soirées de l’orchestre) à vos bons amis les artistes de X***, ville civilisée. Cette ville (d’Allemagne, nous le savons) n’est pas plus civilisée que beaucoup d’autres très-probablement, malgré l’intention malicieuse qui vous a fait lui donner cette épithète. Que ses artistes soient supérieurs à ceux de Paris, il est permis d’en douter, et quant à leur affection pour vous, elle ne peut, à coup sûr, être aussi vive ni aussi ancienne que la nôtre. Les choristes parisiens en général, et ceux de l’Opéra en particulier, vous sont dévoués corps et âme ; ils vous l’ont