Page:Berlioz - Les Soirées de l’orchestre, 1854.djvu/65

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trombone, il n’y a plus que six grands airs et huit petites fugues. — Que devenir ! — Il faut être justes, c’est irrésistible. Dormons tous ! — Tous ? Oh non, cela ne serait pas prudent. Imitons les marins, laissons au moins quelques hommes de quart. Nous les relèverons dans deux heures. » On désigne trois contre-bassistes pour faire le premier quart, et le reste de l’orchestre s’endort comme un seul homme.

Quant à moi, je dépose doucement mon alto, qui a l’air d’avoir respiré un flacon de chloroforme, sur l’épaule du garçon d’orchestre, et je m’esquive. Il pleut à verse : j’entends le bruit des gouttières ; je cours m’enivrer de cette rafraîchissante harmonie.