LES CLARINETTES.
Les instruments à anche simple tels que les Clarinettes et le Cor de basset, constituent une famille dont la parenté avec celle du Hautbois n’est pas aussi rapprochée qu’on pourrait le croire. Ce qui l’en distingue surtout c’est la nature du son. Les Clarinettes, en effet, ont dans le médium une voix plus limpide, plus pleine, plus pure que celle des instruments à anche double dont le son n’est jamais exempt d’une certaine aigreur ou âpreté, plus ou moins dissimulées par le talent des exécutants. Les sons aigus de la dernière octave, à partir de l’Ut au dessus des portées, participent seuls un peu de l’aigreur des sons forts du Hautbois, pendant que le caractère des sons les plus graves se rapproche, par la rudesse des vibrations, de celui de certaines notes du Basson.
La Clarinette s’écrit sur la clé de Sol, son étendue est de trois octaves et demie, et plus :
On compte quatre registres sur la Clarinette : le grave, le chalumeau, le médium, et l’aigu.
Le premier comprend cette partie de l’échelle :
Le deuxième celle-ci :
Le troisième occupe les degrés suivants :
Et le quatrième se trouve dans le reste de la gamme jusqu’au contre-Ré :
Un nombre considérable d’enchainements diatoniques, d’arpèges et de trilles étaient impraticables autrefois qui ne le sont plus aujourd’hui, grâce aux ingénieux mécanisme de clés ajoutés à l’instrument et qui deviendront même faciles quand le système de Sax aura été adopté par tous les facteurs. Il est prudent toutefois, ces perfectionnements n’étant pas encore généralement répandus, de ne pas écrire des passages tels que les suivants : à moins que le mouvement ne soit très lent.