Page:Berlioz - Traité d’instrumentation et d’orchestration.djvu/276

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LES CLOCHES.

Ont été introduites dans l’instrumentation pour produire des effets plus dramatiques que musicaux. Le timbre des cloches graves convient seul aux scènes solennelles ou pathétiques ; celui des cloches aiguës, au contraire, fait naître des impressions plus sereines : elles ont quelque chose d’agreste et de naïf qui les rend propres surtout aux scènes religieuses de la vie des champs.

C’est pourquoi Rossini a employé une petite cloche en Sol haut

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pour accompagner le gracieux chœur du second acte de Guillaume Tell, dont le refrain est « voici la nuit » ; tandis que Meyerbeer a dû recourir à une cloche en

fa grave

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\clef bass
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 fa1 \bar "||" 
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pour donner le signal du massacre des huguenots, au


quatrième acte de l’opéra de ce nom. Il a eu soin, de plus, de faire de ce fa, la quinte diminuée du Si  frappé au dessous par les Bassons et qui aidé par les notes graves de deux clarinettes en La et en Si  lui donnent ce timbre sinistre d’où naissent la terreur et l’effroi répandus sur cette scène immortelle.

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