Page:Berlioz - Traité d’instrumentation et d’orchestration.djvu/287

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Un rhythme vigoureux et bien marqué gagne beaucoup dans un immense chœur ou air de danse orgique, à être exécuté, non par une seule paire de cymbales, mais par quatre, six, dix paires, et même davantage, selon la grandeur du local et la masse des autres instruments et des voix. Le compositeur doit toujours avoir soin de déterminer la durée qu’il veut donner aux notes des cymbales suivies d’un silence ; dans le cas où il veut que le son se prolonge, il faut qu’il écrive des notes longues et soutenues.

Exemple :

\language "italiano"
\relative do {
\key do \major
\clef bass
\override Staff.TimeSignature #'stencil = ##f
 \slurUp do1( | do)  \bar "||" 
}
\header { tagline = ##f}
avec cette indication : laissez vibrer ; dans le


cas contraire, il mettra une croche ou une double croche.

Exemple :

\language "italiano"
\relative do {
\key do \major
\clef bass
\override Staff.TimeSignature #'stencil = ##f
\override Rest #'style = #'classical
 do8 r8 r4 r2  \bar "||" 
}
\header { tagline = ##f}
avec ces mots : étouffez le son, ce que


l’exécutant obtient en rapprochant de sa poitrine les cymbales aussitôt après les avoir frappées. On se sert quelquefois d’une baguette de timbales à tête d’éponge, ou d’un tampon de grosse caisse pour faire vibrer une cymbale suspendue par sa courroie : cela produit un frémissement métallique d’une assez longue durée, sinistre, sans avoir l’accent formidable d’un coup de tam-tam.