26 VOYAGE MUSICAL
» prévenir que dans le second morceau de la )> partition que nous venons d’entendre, il y a » un travail d’orchestre très-ingénieux, que le » piano ne peut pas rendre, et qui doit, à l’exécution, produire le plus grand effet. Il est bon » d’en être instruit.
» — Que diable viens-tu nous chanter, lui » répond un autre musicien, ton élève ne s’est » pas conformé au programme ; au lieu d’un air » agité, il en a écrit deux, et dans le milieu il a » ajouté une prière qu’il ne devait pas faire. Le » règlement ne peut ainsi être méprisé. Il faut m un exemple.
» — Oh ! c’est trop fort ! qu’en dit Jf. le Secrétaire-Perpétuel ?
» — Je crois que c’est un peu sévère, et qu’on
» peut pardonner la licence que s’est permise votre
élève ; mais il est important que le jury
» soit éclairé sur le genre de mérite que vous
» avez signalé, et que l’exécution au piano ne
» ne nous a pas laissé apercevoir.
» — Non, non, ce n’est pas vrai, dit M. Chérubini ,
ce prétendu mérite d’instrumentation
» n’existe pas, ce n’est qu’un fouillis auquel on
» ne comprend rien et qui serait détestable à
» l’orchestre.
» — Ma foi, Messieurs, entendez-vous, disent )> de tous cotés les peintres, sculpteurs, architectes et graveurs, nous ne pouvons juger que ce