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Page:Bernanos - Sous le soleil de Satan, tome 2, 1926.djvu/110

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IV


— Nous voilà, dit le Maître de Plouy, en tendant son fouet vers une fumée, à travers les arbres.

Un petit bonhomme, culotté de bleu horizon, poussa la barrière et prit les rênes. À l’entrée de la cour, maître Havret mit pied à terre. Son compagnon le suivit jusqu’à la maison.

M. le curé de Luzarnes les accueillit sur le seuil, haute silhouette noire.

— Mon cher confrère, dit-il, vous êtes attendu ici comme un grand seigneur de jadis, en détresse, attendait M. Saint-Vincent…

Il souriait encore, jovial, mais avec une espèce de discrétion professionnelle, à deux pas du petit moribond. En même temps, il corrigeait la plaisanterie d’une vigoureuse poignée de main, à la campagnarde.

…Mais déjà le curé de Lumbres l’entraînait