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Page:Bernard, Les instructions secrètes des jésuites, Bloud et Cie, 1903.djvu/13

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DES JÉSUITES

et qu’il pourrait parler… — « Le renard se dissimule… Il croit qu’on l’ignore ? Pas tant que cela ! » Et, d’une double allusion, dénonçant le mystère dont s’enveloppait le lâche et les secours d’argent qu’il retirait d’un certain duc, il le peint tout entier par ce verset du Psalmiste : Sedet in insidiis cum divitibus, in occultis ut interficiat innocentem. — Il se tient en embuscade avec les riches dans l’ombre pour tuer l’innocent…[1], Ailleurs il évoque ses beuveries et va jusqu’à lui citer le nom de sa bière favorite[2].

Huylenbroucq est le premier, je crois, que les nécessités de la polémique aient amené à dévoiler le nom du coupable, dans les premières années du xviiie siècle[3].

Au reste, cette indulgente charité ne resta point sans récompense, Zahorowski, plusieurs années avant sa mort, revint de ses égarements et demanda pardon pour le passé. Il ne savait pas, sans doute, l’infortuné ! tout le mal que, dans la suite des temps, ferait son œuvre.

  1. Gretser, op. cit., p. 949, C.
  2. Ib., p. 992, B.
  3. Huylenbroucq, Vindicationes alteræ, Gandavi 1713 p. 115.