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LES INSTRUCTIONS SECRÈTES

vante parut en 1901[1], bientôt suivie d’une édition populaire.

« Le texte que nous publions, était-il dit dans la Préface, est celui qui a été collationné sur le manuscrit du P. Brothier, le dernier bibliothécaire des Jésuites de Paris. Il est conforme au manuscrit authentique (!) des archives belges du Palais de justice, à Bruxelles. Ce manuscrit porte au catalogue la cote 730 ; il provient d’un collège (lequel) ? du Limbourg hollandais… Nous avons comparé les éditions que nous avions en main, fait plusieurs corrections de texte et, naturellement, redressé quelques fautes d’impression. Nous ayons donné un soin particulier à l’orthographe et à la ponctuation (?). »

On n’est pas plus objectif.

M. le Professeur Hochstetter a donc fait le tour des Archives et des bibliothèques, compulsé éditions et manuscrits, établi les variantes, opéré de savantes retouches et, finalement, contrôlé les virgules. Rien ne manque donc, en apparence, à l’édition « critique et définitive », rien — sinon, toutefois, ce qui est la condition absolue et essentielle de tous les travaux de ponctuation ultérieurs, ce qui importe par dessus fout, ce qui est tout, la preuve de l’authenticité.

Les Monita Secreta ont-ils été rédigés par les jésuites, oui ou non ?

Toute la question est là.

Si ce document est un faux, comme il est notoire, — et nous en fournissons la démonstration évidente pour tout esprit impartial, — que nous

  1. Monita secreta, Die geh, Instructionen der Jesuiten, lat. und deutsch, 1901.