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DES JÉSUITES

continue : Sed quia fæmina varium et mutabile semper est animal, ideo sedulam operam adhibendam, ut… stabiliantur, (Monitum II). « Mais puisque la femme est un animal toujours variable et changeant, aussi est-il urgent de chercher à les affermir dans l’amour de la Compagnie en leur trouvant des servantes idoines, à qui l’on ne manquera pas non plus de faire des petits présents. »

Le Supplément scientifique de la Gazette universelle n’a-t-il pas trouvé ce paragraphe délicieux ?… Et d’une profondeur de vue !… Ajoutant au surplus : « Comment les jésuites ont mis en pratique ces règlements, presque tous les États de l’Europe peuvent le dire.[1] »

Ô humanité !

L’immortel Chapitre des Veuves est tout entier de cette force. Le problème à résoudre étant de gagner les bonnes grâces et les biens de ces dames, voici la solution des Monita VI, VII et VIII[2] :

« Il faut engager les mamans à enlever à leurs fils le nécessaire (necessaria subtrahat), à leur donner très peu d’argent, si peu que rien, lorsqu’ils seront au collège, afin que dégoûtés de la vie, ils entrent dans notre Ordre. »

Pour les jeunes filles, c’est mieux combiné encore.

« Si les demoiselles nobles font les difficiles et refusent d’entrer en Religion, la mère emploiera les verges, les menaces, les mauvais traitements et leur coupera toute relation avec la bonne société. »

  1. Allgemeine Zeitung 1869, Beilage n°325
  2. Gretser, Op. cit., p. 955, sq.