Page:Bernard - Étude sur les marais de la Vendée et les chevaux de Saint-Gervais.djvu/32

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du contact de l’homme, privés de ses soins, de ses caresses, avaient un caractère sauvage, quelquefois irascible ; étaient dangereux à gouverner, et par cela même perdaient de leur valeur commerciale. Depuis quelques années, d’heureuses modifications se produisent : les poulains sont rentrés en plus grand nombre dans les écuries pendant l’hiver, ce qui adoucit leur caractère, la remonte n’accepte plus que des chevaux dressés, et enfin, l’institution que nous venons de mentionner termine leur éducation, leur donne pour une faible somme un bon entretien, en fait des chevaux de selle et de carrosse très gracieux. Ces animaux, en sortant de l’École, sont adoucis, bien dressés ; leurs qualités sont mises en relief par un pansage régulièrement fait et une nourriture tonique. Leurs allures prennent du brillant sous la direction d’habiles écuyers. Visités par des amateurs, des marchands du pays, ils trouvent facilement à se vendre. Très souvent des chevaux appartenant à des propriétaires différents se trouvent appareillés à l’École ; l’on en retire un prix élevé sur les lieux, d’où ils sont envoyés sur les marchés de Paris, où leur vente est toujours avantageuse.

Commerce. — Le plus grand nombre de nos chevaux sont livrés aux marchands de Normandie, de l’Anjou ; les marchands du Midi viennent aussi sur nos marchés où ils font de nombreux achats ; enfin la remonte contribue pour beaucoup à fournir le placement des chevaux de Saint-Gervais.

Gymnastique fonctionnelle. — Au point de vue de la gymnastique fonctionnelle, nous savons que le travail modéré, joint à une alimentation alibile, concourt puissamment à faire de bons chevaux. Tout s’en ressent dans la machine animale : la fibre des tissus acquiert une plus grande con-