Page:Bernard - Devant Dieu, 1948.djvu/138

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que vous reconnaissez aussi ceux qui sont vos disciples. Reconnaissez-moi donc pour votre disciple dans les maux que j’endure et dans mon corps et dans mon esprit pour les offenses que j’ai commises. Et, parce que rien n’est agréable à Dieu s’il ne lui est offert par vous, unissez ma volonté à la vôtre, et mes douleurs à celles que vous avez souffertes. Faites que les miennes deviennent les vôtres. Unissez-moi à vous ; remplissez-moi de vous et votre Esprit-Saint. Entrez dans mon cœur et dans mon âme, pour y porter mes souffrances, et pour continuer. d’endurer en moi ce qui vous reste à souffrir de votre Passion, que vous achevez dans vos membres jusqu’à la consommation parfaite de votre Corps ; afin qu’étant plein de vous ce ne soit plus moi qui vive et qui souffre, mais que ce soit vous qui viviez et qui souffriez en moi, ô mon Sauveur ! et qu’ainsi, ayant quelque petite part à vos souffrances, vous me remplissiez entièrement de la gloire qu’elles vous ont acquise, dans laquelle vous vivez avec le Père, et le Saint-Esprit, par tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.


(Extraits de la Prière pour le bon usage des maladies,
« Blaise Pascal. Pensées et opuscules »,
éd. Brunschwicq. — Hachette. Paris, pp. 56 à 66).


ÉCRIT TROUVÉ DANS L’HABIT DE M. PASCAL
APRÈS SA MORT

L’an de grâce 1654,

Lundi, 23 novembre, jour de saint Clément, pape et martyr, et autres au martyrologe.

Veille de saint Chrysogone, martyr, et autres.
Depuis environ dix heures et demie du soir jusqu’à environ minuit et demi.
Feu.