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Page:Bernard - Godfernaux - Triplepatte (1906).djvu/138

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ACTE PREMIER

saint ! Toussaint ! Téléphonez an docteur… Non, pas le téléphone, l’Américaine est dedans… Allez chez lui, en face !

LA BARONNE, à Toussaint.

Dites-lui de venir tout de suite c’est pour un cas très urgent, très grave.

LE VICOMTE, se mettant sur ton lit.

Tous voyez, je fais cette dernière expérience pour vous faire plaisir ! Vous ne direz pas que je n’ai pas tout tenté ! Si ce médecin estime que je puis me marier sans danger pour moi, et sans déloyauté vis-à-vis de cette jeune fille, eh-bien ! je m’inclinerai. J’irai me marier sans enthousiasme, mais j’irai.

LA BARONNE, près du lit.

Tous pourriez peut-être toujours vous habiller pour parer à tout événement.

LE VICOMTE.

Oui, je vais même faire cela pour vous, je vais m’habiller, je vais vous donner une preuve éclatante de ma bonne volonté, je vais m’habiller. (Il se lève.) Voilà tous mes vêtements, mon pantalon, mon gilet, ma redingote… Pas de cravate ! Vous voyez, Boucherot, la vie est un combat perpétuel ! pas de cravate ! Je ne me marierai certainement pas sans cravate.

Il se recouche.
LA BARONNE.

Je vais vous en trouver une, moi !

LE VICOMTE.

Il est vrai que ça n’a pas d’importance, car le