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ACTE PREMIER
HERBELIER.

Est-ce qu’on sait, madame ? Est-ce qu’on peut savoir ? Ma fille aurait-elle été heureuse avec le vicomte de Houdan ?

LA BARONNE.

Non.

HERBELIER.

Nous n’en savons rien. Est-il heureux pour cette petite que ce mariage soit rompu ?

LA BARONNE.

Oui, c’est heureux. Voyez-vous, monsieur Herbelier, nous nous étions tous trompés sur ce Houdan. Il manquait trop de volonté.

HERBELIER.

.. Qu’est-ce que cela peut faire ?

LA BARONNE.

Comment ! qu’est-ce que ça peut faire ?

HERBELIER.

Mais oui !

LA BARONNE.

Comment, monsieur Herbelier ? C’est vous qui parlez ainsi ? Vous qui avez édifié vous-même votre énorme fortune ! Vous allez nier qu’il faille avoir de la volonté ?

HERBELIER.

Mais… madame ! je n’ai jamais eu beaucoup de volonté. Ce n’est peut-être pas pour ça que j’ai fait ma fortune, mais ça ne m’a pas empoché de devenir riche. On parle de volonté ; je connais des gens